Les produits labellisés cruelty free et vegan ont le vent en poupe sur les réseaux sociaux. Labels qui ont le mérite de nous interroger sur les tests animaliers. Décryptage sur toutes les informations concernant les cosmétiques et les animaux.
Les tests sur les animaux sont-ils interdits en Europe ?
Vrai. Les normes européennes ont interdit, depuis 2004, les produits finis issus des tests animaliers. Depuis 2013, ils sont bannis pour les éléments ou les combinaisons d’éléments compris dans la composition des produits. La législation concerne également les produits cosmétiques importés. Toutes les marques souhaitant commercialiser leurs produits sur le sol européen sont soumises au zéro-test animal.
Biocoiff’ poursuit son engagement éthique et obtient le label Vegan & Cruelty Free.
Les techniques alternatives sont au point mort ?
Faux. La culture cellulaire et la modélisation de peaux reconstructrices permettent actuellement de vérifier la crédibilité des produits cosmétiques à l’instar des tests sur les animaux. L’un des géants du marché, le laboratoire Episkin, filiale de L’Oréal (qui traite ces sujets depuis les années 80), présente ainsi différentes modélisations de peaux reconstruites.
Il a ainsi réalisé des tests sur des peaux pigmentées, des muqueuses vaginales, des épithéliums cornéens, etc. D’ailleurs, ces peaux ne sont pas seulement adressées aux marques du groupe L’Oréal, elles sont également vendues aux autres laboratoires cosmétiques et aux industriels de matières premières.
Cosmétiques : la vérité sur les tests animaux
Autant les résultats des tests de performance sont en possession des marques que les informations appartenant à la sécurité des molécules (test de corrosion, de sensibilisation de l’œil, etc.) sont recueillies, à l’échelle mondiale, et mises à disposition des scientifiques.
Procédé qui évite les doublons dans les tests de molécule. D’ailleurs pour esquiver les tests sur les éléments, les marques utilisent seulement les molécules déjà homologuées. D’autres procédés alternatifs sont également actifs à l’image du microdosage ou de l’impression en 3D de la peau. De faibles quantités de molécules sont expérimentées sur des individus.
Ce procédé permet d’examiner, par le biais d’une IRM ou des rayons X, les effets sur leurs corps. Toutefois, ces techniques alternatives ont encore des progrès à réaliser sur les répercussions toxiques de certaines de ces molécules. La reconstitution d’organes humains est une piste à explorer qui pourrait effacer cette anomalie.
En dépit de la législation, les tests animaliers n’ont pas véritablement disparu ?
Vrai. Seul le secteur des cosmétiques est soumis à cette loi. Par conséquent, quelques molécules dites multisecteurs, exploitées dans le milieu pharmaceutique et de la chimie, sont essayées sur les animaux. L’autre brèche vient de la législation européenne REACH qui consigne, mesure et autorise les produits chimiques.
En l’absence de solutions d’alternatives, elle autorise les expérimentations sur les animaux. Cette pratique permet d’évaluer les retombées sur l’environnement et les effets d’exposition sur les êtres humains.
Les labels cruelty free sont des marqueurs fiables ?
Vrai et faux. Face aux brèches décrites dans la question précédente, les labels cruelty free permettent aux consommateurs d’avoir une idée précise sur les produits cosmétiques et les animaux.
Parmi les plus sûres, le lapin aux oreilles roses de l’association PETA, le label Human Cosmetic Standard et son Leaping Bunny et le Not tested on animals de l’association australienne Choose Cruelty Free. La limite de ce principe est le caractère payant de ces labels, ce qui laisse le choix aux marques d’y adhérer ou pas.
En Europe, les entreprises ne l’utilisent pas, invoquant le bien-fondé de la législation. Pour ceux qui souhaitent s’informer davantage sur le sujet, l’association PETA, sur son site web, recense les entreprises qui n’exercent pas de tests animaliers.
Dans cet inventaire sont inscrites les sociétés irréprochables en la matière dans le monde et en Europe.
La Chine recommande les tests sur les animaux ?
Vrai, en majeure partie. La Chine ne serait donc pas en phase avec les législations européennes propre aux cosmétiques et les animaux.
L’industrie agroalimentaire et pharmaceutique Chinoise exige que tous les produits cosmétiques importés, les nouvelles molécules cosmétiques et ses propres produits (colorations pour les cheveux, déodorants, etc.) doivent nécessairement être expérimentés, préalablement, sur les animaux.
Pour introduire le marché chinois, les entreprises étrangères expédient leurs échantillons de produits finis aux autorités chinoises. Dernièrement, la branche britannique de l’association PETA a dénoncé ces entreprises faisant le grand écart entre la législation chinoise et européenne.
Le cas de la Chine pose un sérieux problème mondial, mais des progrès sont à noter. Effectivement, la Chine vient d’accepter la méthode de test in vitro sur culture cellulaire. Une petite victoire pour les enseignes et les associations de protection des animaux.
Qu’est-ce que le label végan ?
Ce sont des produits qui ne sont pas expérimentés sur les animaux et qui ne sont pas d’origine animale (lait, miel, poils de chèvre, etc.).
En ce qui concerne les logos, les plus sûres sont celui de l’association PETA avec son lapin aux oreilles roses et son annotation Cruelty-free and vegan et le tournesol vert de l’association anglaise Vegan Society et sa mention vegan.
Ce label est sans aucun doute une référence sur les cosmétiques et les animaux. Il assure un produit cosmétique non testé sur les animaux et une composition sans composant animal.