On compte actuellement plus de 800 de ces « imposteurs endocriniens ». Mais qui sont-ils ? Quels sont leurs effets (négatifs) sur la santé ? Et comment peut-on contrecarrer leurs actions ? Toutes nos réponses dans cet article.

Qu’est-ce que les perturbateurs endocriniens ?

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) les qualifie comme « des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants ».

Perturbateurs endocriniens

Décrypter les étiquettes

Pour empêcher ces agents chimiques de nuire à l’organisme, la première chose à faire est de stopper l’utilisation des produits contenant les composants suivants :

– Alkylphenols : détergents, plastiques, pesticides.

– Benzophenone-1, benzophenone-3 : cosmétique.

– BHA (hydroxyanisole butylé) : cosmétique, produits d’hygiène dentaire.

– BHT (hydroxytoluène butylé) : cosmétique dont les parfums, produits d’hygiène.

– Butylparaben, méthylparaben, propylparaben, isobutylparaben : cosmétique, produits d’hygiène, médicaments.

– Cyclopentasiloxane, cyclotétrasiloxane, cyclométhicone : cosmétique (déodorants, crèmes, laits, fonds de teint et autres produits de beauté à base de ces substances).

– Ethylhexyl methoxycinnamate : cosmétique (crèmes, fonds de teint, rouges à lèvres, vernis à ongles, shampooings entre autres).

– Triclosan : produits d’hygiène (dentifrices, bains de bouche, nettoyants intimes et autres produits d’hygiène).

– Phtalates (DEP, DEHP, DBP et BBP, DINP, DNOP, DIDP) : plastiques, jouets, parfums, produits alimentaires.

– PBDE (polybromodiphényléthers) : moquettes, textiles, voitures.

– Halogéno-phénols : désinfectants.

Les dessous toxiques de la mode révélés par Greenpeace

Compte tenu de l’invasion des éléments fluorés dans les vêtements, Greenpeace a décidé de mener une campagne Detox pour lutter contre ce fléau. Fin 2012, l’organisation responsable de la protection de l’environnement, par l’intermédiaire d’une enquête : « Les dessous toxiques de la mode », soumet un rapport qui dévoile la menace de substances chimiques cancérigènes, fonctionnant comme perturbateurs endocriniens, dans les rayons de 20 marques de prêt-à-porter. En 2016, 19 marques de vêtements confirment leur engagement à éliminer les agents chimiques néfastes dans leur collection d’ici 2020. Aujourd’hui, une cinquantaine de marques, à l’instar d’Écolabel européen, Demeter, bioRe ou encore Naturtextil, se conforment aux normes de Greenpeace.

Greenpeace

Haro sur l’utilisation du plastique !

On oublie ainsi l’eau en bouteille de plastique ! En effet, il est préférable de remplir de l’eau dans une bouteille en verre ou en acier inoxydable. Parallèlement, on déconseille de passer les boîtes à bento au micro-ondes. Si vous mangez dans une assiette en plastique, vérifiez le numéro du plastique : restez à l’écart des numéros 3, 6 et 7 (voir la partie « Dissocier les types de plastiques » ci-dessous).

C’est pourquoi de nombreux magasins bios proposent des produits non emballés, et non conditionnés ; les bocaux sont beaucoup plus prisés. De plus, au lieu d’utiliser des couverts en plastique, on opte plutôt pour les couverts en bambou ou en acier inoxydable.

Dissocier les types de plastiques

Les plastiques sont classifiés de la manière suivante :

  1. PET (polyéthylène téréphtalate) : bouteilles (eau, boissons gazeuses, jus de fruits).
  2. PE-HD (polyéthylène haute densité): bouteilles de lait, bouchons vissés.
  3. PVC (polychlorure de vinyle) : alimentaires, barquettes.
  4. PE-BD (polyéthylène faible densité) : films alimentaires, sacs-poubelle.
  5. PP (polypropylène) vaisselle jetable, biberons, emballages réutilisables (boîtes).
  6. PS (polystyrène) vaisselle jetable, pots de yaourt, emballages de viandes entre autres.
  7. Autres

Les plastiques 1, 3, 6 et 7 causent des effets plus nocifs sur la santé et il convient de les éviter. Ceux à privilégier sont les numéros 2, 4, et 5.